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Partage des données entre Facebook et WhatsApp : les utilisateurs européens ne sont pas concernés, selon WhatsApp

WhatsApp affirme que les utilisateurs européens ne sont pas concernés par sa dernière mise à jour. Qu’en est-il ?

Les utilisateurs européens sont-ils concernés par la mise à jour de WhatsApp ?

A la lecture de la mise à jour des conditions d’utilisation ainsi que de la politique de confidentialité de WhatsApp, les nouvelles mesures de partage de données avec Facebook à visée commerciale semblent concerner tout utilisateur, et ce, quelle que soit sa situation géographique. 
En effet, les conditions ne semblent pas exclure une partie du monde en particulier. 

Pourtant, Niamh Sweeney, Director of Public Policy chez WhatsApp pour le marché EMEA (Europe Middle East Area) a réagi, après ladite publication, sur son compte Twitter en déclarant que les utilisateurs européens ne seraient pas concernés par le changement des conditions d’utilisation de l’application en cause. 

3/5 There are no changes to WhatsApp's data-sharing practices in the Europe arising from this update. It remains the case that WhatsApp does not share European Region WhatsApp user data with Facebook for the purpose of Facebook using this data to improve its products or ads. –  Niamh Sweeney (@NiamhSweeneyNYC)

Voici sa déclaration, publiée en cinq tweets autonomes, traduits en français. Les tweets en anglais sont consultables sur son compte Twitter : @NiamhSweeneyNYC. 

« Je n’ai pas l’habitude de tweeter sur les questions liées au travail, mais celle-ci est importante : » 

« Il a été rapporté à tort que la dernière mise à jour des conditions d’utilisation et de la politique de confidentialité de WhatsApp exige que les utilisateurs de la région européenne acceptent le partage de données avec Facebook à des fins publicitaires afin de continuer à utiliser le service. C’est faux. »  

« Cette mise à jour n’entraîne aucun changement dans les pratiques de partage des données de WhatsApp en Europe. Il reste que WhatsApp ne partage pas les données des utilisateurs de WhatsApp de la région européenne avec Facebook dans le but que Facebook utilise ces données pour améliorer ses produits ou ses publicités. » 

« Nous l’indiquons clairement sur notre site web : https://faq.whatsapp.com/general/security-and-privacy/how-we-work-with-the-facebook-companies. La dernière mise à jour de notre politique de confidentialité vise à fournir des informations plus claires et plus détaillées à nos utilisateurs sur la manière dont nous utilisons les données et sur les raisons pour lesquelles nous les utilisons. » 

« Il s’agit également d’améliorer la façon dont les entreprises utilisent WhatsApp pour se connecter avec leurs clients. La nouvelle politique fournit des informations sur la manière dont les entreprises qui utilisent l’API WhatsApp pour parler à leurs clients peuvent désormais le faire en utilisant un service fourni par Facebook pour les aider à gérer leurs chats avec les clients. » 

Déclaration de WhatsApp : des questions se posent toujours…

Si notre but n’est pas de discréditer les propos de Niamh Sweeney, des questions se posent toujours pour les utilisateurs européens. 

En premier lieu, il est étonnant que les utilisateurs européens aient reçu une fenêtre pop-up de mise à jour des conditions d’utilisation, qu’il semble, à ce jour, impossibles de décliner…  

En termes purement juridiques, les nouvelles conditions d’utilisation, dans leur formulation du moins, demeurent imprécises. C’est d’ailleurs la vive réaction des utilisateurs sur Twitter qui a suscité cette « mise au clair », censée revenir sur cette imprécision. 

A noter que WhatsApp, sur son blog, revendique toujours de faire de l’application business un « véritable comptoir de magasin » comme l’annonce la première phrase de ce post, publié en novembre dernier, et qui n’a pas été modifié par l’entreprise depuis : « WhatsApp est en passe de devenir un véritable comptoir de magasin, permettant de discuter autour des produits et d’organiser les ventes. Les catalogues permettent aux utilisateurs de rapidement savoir ce qui est disponible et aident les entreprises à organiser leurs discussions à propos d’articles en particulier. De plus en plus d’achats étant effectués à partir des discussions, nous souhaitons faciliter encore davantage l’achat et la vente». 

Les déclarations comme celles de Niamh Sweeney pourraient se multiplier afin de rassurer les utilisateurs européens. Ne serait-ce qu’en France, ce week-end, l’application Signal « s’est retrouvée propulsée en tête des téléchargements aussi bien sur l’App Store d’Apple, que sur le Google Play Store », selon 01net.com.  

Merci à Saloua El Dairouty, consultante chez Orange Cyberdefense, pour cet article.  

Pour lire son analyse sur les conséquences du partage des données entre Facebook et WhatsApp pour la vie privée, cliquez ici