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A la rencontre de Mélodie, consultante en cybersécurité

Mélodie Burgat est consultante au sein de l’antenne Lyonnaise d’Orange Cyberdefense. Voici son quotidien.

Comment t’es-tu spécialisée dans la cybersécurité ?

Après mes études (double diplôme école d’ingénieur / Master en Administration des Entreprises), j’ai évolué dans plusieurs cabinets de conseil, plutôt généralistes. J’ai eu l’opportunité de réaliser des missions pour des entreprises de secteurs variés, et notamment pour des projets liés à la cybersécurité. Je me suis rendue compte que c’était les missions qui me plaisaient le plus et j’ai poursuivi dans cette voie. J’ai ensuite pu bénéficier d’une mobilité interne pour rejoindre la filiale spécialisée en sûreté et cybersécurité de mon ancienne entreprise.

Comment as-tu connu Orange Cyberdefense ?

Suite à cette mobilité, je me suite retrouvée à passer la majorité de mes semaines à Paris pour les missions qui m’étaient assignées, alors que je vivais initialement à Lyon. L’équilibre vie professionnelle et personnelle devenait de plus en plus complexe. C’est là qu’Orange Cyberdefense m’a contactée pour un poste basé à Lyon.

Quelles sont tes missions ?

Avec 5 ans d’expérience en septembre 2018, j’ai été embauchée en tant que consultante confirmée. Puis, suite à mon assessment en juin 2019, je suis passée au grade de sénior. J’interviens essentiellement sur des missions de sensibilisation, de gestion de crise, de gouvernance et de mise en conformité à la Loi de Programmation Militaire. Je réalise aussi des analyses de risques.

A quoi ressemble ton quotidien ?

Je travaille au forfait. Cela signifie que je réalise plusieurs missions en parallèle, pour différents clients. Je travaille parfois dans leurs locaux ou bien au sein des nôtres. Cela dépend des semaines et des missions. Il n’y a pas de routine. Je fais finalement assez peu de déplacements, ce que j’apprécie d’autant plus après ma précédente expérience.

Pour quels types de clients es-tu amenée à travailler ?

J’accompagne principalement des opérateurs d’importance vitale, sur la région Rhône-Alpes. Je travaille parfois en collaboration avec mes collègues des autre régions (Marseille, Rennes, Paris), mais cela reste ponctuel.

Quelles sont les missions qui t’épanouissent le plus ?

J’apprécie particulièrement les missions de gestion de crise et de sensibilisation. Ce sont deux domaines très stimulants intellectuellement, qui demandent également beaucoup de créativité. Je porte d’ailleurs localement les sujets de sensibilisation sur Lyon, en lien avec le pôle de compétences centré sur la sensibilisation et la formation : animation de formations ou de sessions de sensibilisation, stands de sensibilisation par le jeu, création et mise à jour de supports, évènements clients, etc. C’est passionnant !

Qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

J’apprécie le fait qu’aucun jour ne se ressemble et, aussi, que mon métier ait du sens. Nous accompagnons des entreprises pour qui une cyberattaque peut être synonyme de faillite. Un plan de gestion de crise peut contribuer à sauver des emplois. Le volet sensibilisation m’apporte également beaucoup. Même si je les rencontre dans un contexte professionnel, je sais que les personnes que je forme sauront être également plus vigilantes dans leur vie personnelle, et se protéger face aux arnaques de la vie quotidienne.

Travailles-tu en équipe ?

La plupart des missions se font à deux, voire à quatre. C’est aussi l’un des avantages de notre métier. Il est facile de croire que nous sommes plus efficaces en intervenant seuls, mais le simple fait d’échanger, de croiser les points de vue, nous permet d’être plus pertinents. A la fin d’une réunion avec un client, il n’est pas rare de se rendre compte, avec mes collègues, que nous avons des interprétations différentes d’une même situation. Travailler à plusieurs permet de prendre du recul et d’avoir d’une meilleure compréhension de contextes parfois complexes au sein desquels nous sommes amenés à intervenir.

Selon toi, quelles sont les qualités requises pour être un·e bon·ne consultant·e ?

Il faut savoir faire preuve d’adaptabilité. Chaque contexte client est différent. Aussi, il faut savoir passer rapidement d’une situation à une autre selon ses missions. Organisation, rigueur et anticipation sont également essentielles pour ne pas se laisser déborder quand il faut gérer plusieurs projets de front. Enfin, le relationnel est primordial. Il faut être capable d’adapter son discours à tout type d’interlocuteur.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui voudrait nous rejoindre ?

Ne surtout pas se mettre de barrière. Oui, la cybersécurité, tout comme l’informatique, est un milieu d’hommes, et oui, ça n’est pas facile tous les jours, car les clichés ont encore de beaux jours devant eux. J’ai à cœur de contribuer à la féminisation de nos métiers, et lors de ma participation aux Rencontres Numériques pour Elles en 2019 et à la Nuit de l’Orientation cette année, je n’ai cessé de le répéter : il n’est pas nécessaire d’avoir une formation technique en cybersécurité pour travailler dans ce domaine. L’appétence pour le sujet, le désir d’apprendre et l’expérience comptent tout autant pour réussir. C’est d’autant plus vrai pour les femmes, qui ont souvent des profils atypiques car elles se tournent moins vers les cursus IT dans leurs études. Nombre de mes anciennes collègues sont diplômées d’écoles de commerce ou de droit, et ces connaissances sont des atouts en cybersécurité et non des freins. Il faut se lancer !