Rechercher

Ingénieur en cybersécurité, vous connaissez ?

Corée du Sud, théâtre, piano, ingénierie des systèmes de sécurité, voyages, relation client…. la multitude des sujets que nous avons abordés avec Mehdi Charki, ingénieur cybersécurité chez Orange Cyberdefense nous surprend presque.

Mehdi semble aussi passionné par son métier que par toutes les facettes qui composent sa vie. Portrait d’un jeune homme qui agit avec cœur et se donne toujours les moyens de ses envies.

Partager l’article :

Lorsque Mehdi a choisi le pays dans lequel il allait réaliser son semestre à l’étranger, il a eu une réflexion qui en dit long sur son caractère : « Je suis épris de voyages, d’aventures et de chocs culturels. Je voulais découvrir une nouvelle culture, alors j’ai choisi d’étudier dans le pays que je connaissais le moins ». C’est ainsi qu’en 2016, il atterrit en Corée du Sud pour rejoindre une équipe de recherche composée de profils internationaux comme le sien. A côté, il ne suit que quinze heures de cours par semaine, la quasi-entièreté du semestre reposant sur la pratique.

Ce côté fonceur jure presqu’avec la nature plutôt calme du jeune ingénieur en cybersécurité.  En poste depuis plus de deux ans chez Orange Cyberdefense, c’est à la suite de son stage de fin d’étude qu’il rejoint l’entreprise. Stage qu’il a d’ailleurs effectué aux côtés d’Inas El Bouatmani, chef de projet SOC pour Orange Cyberdefense, dont nous avons également publié le portrait. Diplômé de l’IMT* Lille Douai en 2017, il s’est spécialisé, durant ses études, en Principes et modèles de sécurité ainsi qu’en Sécurité des réseaux et des systèmes.

Son intérêt pour la sécurité informatique vient de loin : « Adolescent, j’étais fasciné par l’univers des hackers. Je n’aurais jamais cru qu’une carrière était possible dans la cybersécurité », se rappelle Mehdi. Il choisit de s’orienter vers l’intégration SIEM**, un métier qui requiert des compétences techniques : « J’ai longtemps réfléchi sur la voie à suivre après mon diplôme. J’ai préféré opter pour un métier de terrain, car je voulais vraiment toucher à la technique », ajoute-t-il.

Ingénieur cybersécurité : un poste à responsabilités

Mehdi travaille uniquement pour les grands comptes d’Orange Cyberdefense, la plupart du temps des grandes banques françaises. Une responsabilité qui aurait pu effrayer plus d’un ingénieur en début de carrière. Il semble que ça n’ait même pas été une question pour lui. Sans sourciller, le sourire aux lèvres, il explique : « Nous devons nous adapter à n’importe quelle situation. D’une entité à une autre, d’un pays à un autre, les contextes et les problématiques sont différents, les règlementations aussi. C’est très enrichissant ». En étroite collaboration avec ses clients, mais aussi avec l’équipe build d’Orange Cyberdefense, il pense la mise en place de la solution, la collecte des logs, l’analyse des scénarios de sécurité ainsi que le développement des règles de détection. « Notre métier consiste à préparer le terrain au mieux pour les analystes du CyberSOC qui traitent et résolvent les incidents de sécurité. Un incident de sécurité, c’est un comportement suspicieux, un malware détecté sur un poste de travail, une utilisation abusive de privilèges, etc. Et c’est grâce à la pertinence de nos règles de détection que nous pouvons remonter les incidents à temps », précise le jeune homme.

Cette équipe, c’est celle qu’il a intégrée lors de son stage. Et maintenant, c’est à son tour de voir arriver les petits nouveaux. « Au début, et c’est normal, ils peuvent être un peu déboussolés. Pourtant, il ne faut pas s’inquiéter, la montée en compétences se fait très rapidement », explique-t-il, avant d’ajouter : « A leur arrivée chez Orange Cyberdefense, les consultants juniors sont très rapidement placés sur des projets concrets. Nous les accompagnons lorsqu’ils font leurs premiers pas, dans leurs réunions face aux clients, pour leurs livrables… Le but est de leur permettre de découvrir le métier en toute sérénité, sans se mettre de pression inutile. Le format et les spécificités des projets font que très souvent, les équipes sont constituées de consultants confirmés et juniors ».

De la technique, mais surtout de l’humain

Ce qui lui plaît dans son travail ? « La possibilité de prendre des initiatives mais surtout d’être force de proposition », répond-il sans même réfléchir. Homme d’action, de terrain, Mehdi a aussi pour qualité d’être un très bon orateur. Cela fait maintenant deux ans qu’il suit des cours de théâtre ; il joue des textes comiques mais sans surprise, aime aussi beaucoup l’improvisation. «Jouer au théâtre me procure un état de transe que je ne saurai expliquer. Cela aide aussi à prendre la parole plus facilement, c’est sûr. On apprend surtout à porter sa voix et à maitriser le langage non verbal. Je m’amuse énormément en tout cas », explique-t-il. Très à l’aise face aux clients – c’est d’ailleurs l’une des facettes de son métier qu’il préfère – il sait se mettre au niveau de son interlocuteur et faire preuve de beaucoup de pédagogie, sans jamais basculer dans la condescendance. « La prestation fournie par nos équipes est une expertise métier. Il faut donc posséder une bonne base technique mais aussi être à l’aise à l’oral comme à l’écrit.  Nous accompagnons les clients dans la mise en place de leur SIEM : nos échanges avec eux peuvent être d’ordre organisationnel lorsqu’il faut identifier leurs besoins avec précision, ou d’ordre technique lorsqu’on ne collecte pas les bonnes données, ou lorsqu’il faut valider le bon fonctionnement d’une règle de sécurité par exemple », explique-t-il.

Des qualités humaines qui l’aident sans aucun doute au quotidien, car en tant qu’ingénieur de sécurité, Mehdi travaille rarement seul et fait face à des niveaux de maturité différents, selon ses clients, mais aussi en interne. Son prochain challenge ? Il a commencé à apprendre le piano – tout seul – au début de l’année. Un style musical assez éloigné de l’électro qu’il adore. Mais une fois de plus, son ouverture d’esprit ne surprend pas. Avec Mehdi tout semble simple, de la technique de détection d’incidents aux voyages improvisés à l’autre bout du monde ou encore l’aisance de jouer des textes burlesques sur les planches.

*IMT : Institut Mines Télécom

** SIEM : Security Information and Event Management